note d’écriture #11

© Max Kukurudziak / Unsplash

Que le monde disparaisse et que mon désir s’évanouisse avec lui. Je ne veux pas éteindre mon feu, je veux que la lumière s’éteigne sans que je ne m’en aperçoive. C’est la seule condition de mon existence, le seul rythme de ma marche pour ne pas finir anéanti par celui des disparitions. Je m’aveugle pour garder en moi la soif et le regard ouvert. Le monde est trop grand pour que je puisse accepter n’importe quelle finitude. J’ai trop de compassion pour accepter la multitude des temps. C’est l’inexorable abrutissement de mes perceptions qui me dirige. Je n’arrive pas à apprendre à disparaître moi-même et à ne plus chercher le pourquoi de la rose, étant persuadé pourtant de l’absence de réponse. Je dois continuer à espérer l’écho dans le creux du plus profond silence.

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